Guerres secrètes, exposition au Musée de l’Armée

Paris [75]

Notre réponse pour la scénographie de cette exposition repose sur quatre principes :
– un cloisonnement des galeries, une identification claire des thèmes ;
– un parcours structuré dans et autour de « coffres » géants ;
– un jeu sur le reflet, le regard porté et le regard subi, entre secret et dévoilement, réalité et fiction ;
– une palette graphique de couleurs éteintes, de matériaux feutrés et assourdis ;
– un contrôle de la lumière, tantôt directe, tantôt diffuse, qui souligne les différentes atmosphères du parcours ;
 
Caché/ montré, penser /classer : organisation spatiale
Une série de « coffres » thématiques à demi clos organise l’espace. Ils contiennent la plupart des thèmes de l’exposition : les arcanes du pouvoir et les institutions d’un côté, les étapes du renseignement de l’autre, complétés par les moyens de l’agent, leur recrutement et formation. A la manière de grands tiroirs entrouverts dans lequel le visiteur se glisse, ou des cabinets confidentiels où les secrets sont dévoilés, rien ne transparaît en extérieur hormis le titre tamponné sur le côté.
 
Un parcours à déchiffrer, un récit
Ces « coffres » jalonnent les deux galeries, de leur espacement résulte les autres séquences du parcours. Deux thèmes se déploient sur toute la largeur de la galerie : les idées reçues sur les agents d’une part, où les silhouettes familières des mannequins de Bond et OSS 117 s’affichent face aux figures plus anonymes des véritables agents ; et la section des opérations clandestines d’autre part. Celles-ci, nombreuses et par définition incomplètement connues, envahissent l’espace en de multiples totems qui suggèrent ces nombreuses actions de l’ombre.
Au revers des coffres, les retours accueillent des thèmes spécifiques : l’angoisse de risques du métier, l’oppression de la guerre psychologique, ou encore, quittant la pénombre dominante de l’exposition pour entrer dans un corridor surexposé en fin d’exposition, la section du secret dévoilé en pleine lumière. Ils offrent ainsi un parcours partiellement en boucle.

Maître d'ouvrage

Musée de l'Armée, Hôtel National des Invalides

Équipe

8'18'' (éclairage)
Téra-Création (Signalétique)

Procédure

Invitation au concours, projet lauréat

Date

octobre 2016

Surface

600 m²

Coût

130 000 € HT