Interférences/Interferenzen Architecture Allemagne-France, exposition au Musée d’Art Moderne et Contemporain
Strasbourg [67]
Exposer l’architecture, rendre lisibles la migration des idées et les influences réciproques, souligner les jeux de miroir, les emprunts, les oppositions et les convergences entre deux pays frontaliers …Il ne s’agit pas tant de présenter une histoire des formes de l’architecture sur deux cents ans que celle des idées qui la traversent et l’infléchissent – et de rendre ce récit accessible au large public qui fréquente le musée d’art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg.
Ces « histoires parallèles » sont racontées au moyen d’une mise en relation d’objets et documents divers, parfois inédits, souvent spectaculaires- quelque fois aussi, plus austères ou savants. Il ne s’agissait pas d’ordonner trop rigoureusement ce foisonnement d’œuvres hétérogènes. Un compartimentage étanche entre les sections aux contours mouvants, notamment, aurait dénaturé le propos.
234 documents au mur ; 118 en vitrine ; 37 maquettes, 16 écrans… la densité et la variété des présentations est un défi pour cette exposition au propos complexe. La mise en scène joue de cette tension constante d’un épisode à l’autre, d’un sujet à l’autre au sein d’une même section, et cherche à rendre lisible le fil conducteur diachronique qui organise l’ensemble.
Dans le vaste volume de 42 mètres de long par 14 mètres de large, l’axe central est dégagé et de hautes cimaises en vis-à-vis scandent les neuf sections de l’exposition. Les couleurs de sol et cimaises marquent l’alternance des sections. Ainsi, aucune section n’est étanche par rapport aux autres, tout en étant bien identifiable dans l’espace. Le trajet en zig-zag du visiteur dessine physiquement ces « interférences », sujet de l’exposition. Au sein de ces « chronotopes », dont le propos n’est pas figé, les attractions peuvent prendre plusieurs positions suivant leur nature : au centre, en fond de travée, ou isolé sur une cimaise.
L’exposition déborde dans l’immense nef du musée en deux endroits : à l’avant, un mur lumineux signale l’entrée de l’exposition par une image emblématique des avant-garde des années Trente, et un mur de maquettes, ouvert de part en part, conclut le parcours en ouvrant sur des projets récents.
Maître d'ouvrage
MAMC - Strasbourg
Équipe
8' 18'' (conception lumière)
Baldinger Vu-Huu (signalétique)
Procédure
Concours, projet lauréat
Date
mars - juillet 2013
Surface
600 m²
Coût
0,2 M€ HT