Réhabilitation-Extension du Château de l’Hermine en Musée des Beaux Arts

PROJET FINALISTE

L’élégante silhouette du château La Gorce, enchâssée dans les remparts de la ville médiévale Côté ville, se dresse dans l’attente d’une nouvelle histoire.

Faire lire le musée dans la ville
Coiffé au XIXe d’une toiture à la Mansart les proportions du château ont été fortement modifiées. Il est apparu déterminant de manifester sa nouvelle vocation muséale en reprofilant l’ensemble, contribuant à renouveler son image sur la ville. Derrière la ligne des remparts, deux volumes sobres, d’une texture vibrante se détachent des toitures d’ardoise, manifestant la présence du nouveau musée. Ils empruntent leur coloris aux bleus changeants du ciel du Golfe du Morbihan, dont Geneviève Asse a fait une matière picturale. Dans l’échancrure du ciel, ils dialoguent par leurs terrasses en vis à vis et s’éclairent doucement en soirée, laissant filtrer la lumière des salles d’expositions qu’ils abritent.

Depuis la place des Lices, la masse sculptée du musée fait appel dans l’enfilade de la rue porte poterne.

Entre cour et jardin, installer un équipement traversant
Le musée s’inscrit dans la chaîne d’espaces publics majeurs de la ville, entre le port de Vannes et la Place Gambetta au sud, le parc de la Garenne à l’est et la place des Lices au coeur la ville ancienne. Le projet exploite ainsi l’agencement entre cour et jardin de l’ancien hôtel particulier pour offrir un équipement biface.

• Côté jardin l’entrée principale se fait rue Alexandre le Pontois. Les deux placettes est et ouest, réaménagées, invitent à entrer dans le site : les descentes vers le jardin sont élargies ; deux vastes escaliers parallèles aux remparts donnent accès à la terrasse du château.

• Côté centre-ville, la nouvelle construction ménage une percée depuis la rue Porte Poterne vers le coeur d’îlot. La façade du château restaurée fait appel depuis la rue ; en horizon, un généreux escalier permet de rejoindre les remparts, offrant enfin un accès public à cette extraordinaire promenade.

La cour intérieure, pièce centrale et lieu de vie
Autour de la cour, trois bâtiments se répondent: le château qui retrouve une ampleur et les deux ailes en extension, prismatiques, qui ménagent de larges échappées visuelles. Le soleil et le ciel pénètrent largement dans cet espace extérieur recomposé qui devient un lieu de vie et de convivialité ; le musée s’expose à travers les baies des expositions temporaires qui peuvent gagner la cour; l’accueil traversant du château laisse filer la vue sur le jardin ; une scène provisoire peut s’installer face aux gradins…